La programmation de la cinémathèque de Nice offrait le mois dernier à ses spectateurs l’occasion de voir ou revoir l’excellent Volver de Pedro Almodovar. Retour sur un film époustouflant.
L’histoire se déroule dans les quartiers populaires de Madrid. Trois générations de femmes interprétées par les très justes Penélope Cruz, Carmen Maura et Lola Dueñas entremêlent leurs passions dans un film qui se refuse aux jugements hâtifs et qui porte sur chaque personnage un regard plein d’une compassion rare. La rédaction de Guide-06 est d’ailleurs une grande amatrice des bijoux que portent les actrices du film. Nous recommandons vivement la boutique de bijoux fantaisie en ligne Didouch à nos lectrices à la recherche de créations originales et de qualité.
Le film fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes de l’année 2006. Il y est d’ailleurs récompensé par le prix collectif de la meilleure interprétation féminine ainsi que par celui du meilleur scénario. Almodovar entretient une relation particulière avec le festival. Il y est président du jury en 1992 et y présente Tout sur ma mère en compétition officielle en 1999. C’est à cette occasion d’ailleurs qu’il reçoit le prix de la mise en scène. Le cinéma bigarré de ce réalisateur est empreint de ce que Ramón de Valle-Inclán, célèbre dramaturge espagnol, appelle l’esperpento. Un état de l’âme hispanique qui applique aux choses de la vie un filtre grotesque, celui d’un miroir déformant, sans jamais tomber dans le pathos.
Volver pose de nouveau le regard d’Almodovar sur les uses et coutumes de la société de son pays. Il dira à ce propos : « Volver est un hommage aux rites sociaux des habitants de mon village avec la mort et les morts. Les morts ne meurent jamais. J’ai toujours admiré et envié l’aisance avec laquelle ils parlent avec les morts, cultivent leur mémoire et soignent leurs tombeaux ».